Tassie, c’est fini…/Tassie you soon

Tant qu’à être de l’autre côté du monde, on s’était dit que ça serait dommage de pas profiter de l’occaz pour visiter les îles du coin. Comme la Caledonie été déjà « cochée » et que les Fidji, Tonga ou Vanuatu nous feraient vraiment passer pour des vacanciers, notre regard s’est porté vers l’ouest. De l’autre côté de la mer de Tasman : l’Australie. Bien tentant, mais nos à priori concernant « l’île » ( trop grande, désertique, chaude, plate, venimeuse et peuplée d’Australiens) nous ont plutôt poussé à l’aventure, pas le diable, en Tasmanie. Avec une taille un peu plus raisonnable que le « mainland », un climat et des reliefs se rapprochant plus de ce qui nous attend au retour au pays, la « Tassie » ressemblait a une parfaite étape de transition. En plus la cagnotte se remplissant au fil des spectacles de tissu, lentement certes, on pouvait bien offrir à notre fidèle  Pollo un tour en avion.
Une fois ce dernier savamment emballé dans son carton, et après avoir croisé les doigts a l’enregistrement, on embarquait donc depuis Christchurch en direction de Hobart. A l’arrivée nous attendait une famille d’accueil, trouvée via Warmshower, super sympa et dynamique ( lui, bientôt la soixantaine s’entraînant pour son deuxième Ironman, essaie un peu pour voir). Notre plan sur place se résumait à faire du vélo pour rejoindre un lieu de Wwoofing au Nord de l’ile, mais grâce a Darryl on avait rapidement un itinéraire tout tracé, avec accueil à quasiment chaque étape par la famille, les amis, les voisins des amis… On a pu ainsi rapidement commencé à pédaler en remontant la côte Est, sur des routes sentant bon la charogne et observés de près par les nuées de corbeaux omniprésents. On s’est arrêté en route pour visiter Maria Island, ancienne île pénitentiaire transformée en réserve animalière. Ambiance safari a dos de Pollo, avec en roulant a travers les mystiques forêts d’Eucalyptus, la possibilité de croiser en une journée plus d’animaux sauvages qu’en un an en NZ: oies et poules endémiques, perroquets, wallabies, kangourous, wombats durant la journée, des possums et un diable autour de la tente le soir et au réveil les cris de singes  des kookaburras pour nous pousser a nous lever. On s’est aussi régalé niveau paysages avec des formations géologiques a couper le souffle. On a rejoint nos hôtes d’Hobart pour un week end dans le parc national de Freyssinet en échange d’une tournée de crêpes, ils nous ont laissé les clés de leur « shack » au bord de la mer. On s’est ensuite dirigés vers la « Bay of Fires » en se faisant bien rincer au passage par une météo digne d’un mois de mars dans le nord. Mais on a quand même pu admirer les roches rouges de la baie.

Après ça on a filé plein ouest en direction de notre lieu de wwoofing. Les fruits de bord de route (pommes, pêches, prunes, mûres…) nous ont apportés assez d’énergie pour franchir les quelques collines nous séparant de la communauté de Lorinna que nous avons rejoint 10 jours après avoir quitté Hobart et avec 750 km de plus au compteur. Pas le temps de se reposer au bord du lac à Lorinna, vu qu’on y était pour gagner en expérience en eco-construction et permaculture. Journées de boulot bien chargées donc, avec au programme la mise en plan du terrain de Nick et Arana, un peu de finissions sur des murs en boue et sciure, la construction des fondations de la future « guest house » et la pause des premières poutres.
On a ensuite profité des conseils avisés (ou pas) de nos hôtes, anciens « rangers » et guides sur l’overland track (rando la plus populaire d’Australie), et après avoir planqué Pollo dans le bush, on est parti randonner sur 3 jours. La boucle qu’on comptait faire s’est transformée a mi chemin en aller retour, quand le ranger du coin nous a foutu a la porte du parc. Nos hôtes de wwoofing avait juste « oublié » de nous dire qu’on était sensé avoir un pass à 200 dollars la semaine pour se balader par là. On a quand même eu le temps de monter au point culminant de l’île, de se les geler dans un refuge a l’isolation illusoire, de se faire mordre par quelques sangsues mais en évitant au moins la morsure des serpents tigres croisés en route.
Une fois Pollo débarassé de son camouflage fougère, on est reparti en direction d’Hobart par l’itinéraire le plus court. Il nous a fallu quand même monter à plus de 1200 mètres pour atteindre le plateau central de l’ile. Pas de bol un coup de froid nous y attendait et on s’est réveillé un bon matin avec de la neige autour de la tente. Avec une météo comme ça en plein été, pas étonnant que le gouvernement locale soit sceptique concernant le réchauffement climatique… Bref, le retour sur Hobart aura pas été de tout repos finalement, avec un gros vent les 2-3 derniers jours, pas évident de garder le tandem sur la piste!

Il nous restait quelques jours à tuer avant notre vol pour Sydney, et sur les conseils de Darryl, notre super hôte d’Hobart, on a roulé jusque Bruny Island, histoire d’apprécier une dernière fois les paysages et la diversité animale de cette bien belle île en mer de Tasman…on y reviendra aussi!

As we already were on the opposite side of the world, we told ourselves that it would be a good idea to visit other islands that New Zealand, as we could not have this chance twice.
New Caledonia was already « ticked », Fidji, Tonga or Vanuatu wouldn’t have been serious enough, and not adapted to our cycling ambitions, so we had to look on the west side. Australia teased us but we thought the mainland would be too big, flat, hot or venomous for us. On the other hand, the « small » Tassie, with its more reasonable size, colder temperatures and nice mountains looked like a perfect transition stage before coming back home . And we had collected through busking just enough to buy plane tickets for us and the tandem bike.
Once this one carefully packed in its original cardboard, we flew from Christchurch to Hobart, where amazingly welcoming « Warmshower » hosts were waiting for us.
We had originally no other plan than cycling to a wwoofing place close to Deloraine, but thanks to Darryl we quickly get a 5 stars itinerary with people(family,friends,friends’ neighbour) to host us along the road. It made it tar easier for us to start cycling. We quickly discovered Tasmanian roads, with their various scavenges and flocks of native crows attracted by the smell. After a couple of days we stopped on Maria Island for a safari-like ride around the place, with more animals spotted in one day than in one year in NZ ( native geese, hens, cockatoos, kookaburras, wallabies,kangaroos, possums and a devil). We also enjoyed seeing gorgeous geological wonders such as the famous painted cliffs. We then met our hosts from Hobart for a week end in Freycynet  Peninsula, and in exchange of crepes we were allowed to use their shack on the beach. We then cycled til the  beautiful Bay of Fire, under rain showers similar to those at the beginning of March in northern France. We headed then toward our wwoofing place in Lorinna, through a hilly countryside. Well helped by fruits collected on the side of the road (apples, plums, peaches, berries…), we reached the isolated community 10 days and 750 km after our departure from Hobart. No time to chill out on the lake shores there, as we wanted to learn as much as possible in eco-building and permaculture. Busy days so, with a bit of landscaping, a bit of rendering on a clay-straw wall and foundations and first beams to set up for Arana and Nick’s future guest house.
We then spend 3 days hiking around Mt Ossa. As we didn’t know that a 200 dollars pass was required to walk the loop (including 1 and a half day of the Overland track) we had planned to do, the local ranger kicked us out of the park, and we had to come back on our footsteps. We climb the summit of island and were glad to discover the Tasmanian bush and its leeches and snakes anyway.
We then cycled back to Hobart by the shortest way, but had to climb up to 1200m therefore, and we woke up one morning with our tent surrounded by snow. With such a weather during summer, don’t expect the Australian government to believe in global warming. We had rough conditions for 2-3 days and were delighted to find again our haven in Hobart. We then had a couple of day to kill before our flight to Sidney, so we cycled til Bruny Island to enjoy our last days in the wilderness of this amazing island. We finally didn’t perform our new aerial silk show in Tasmania, as we have been kept quite busy, but we will come back! 

3 réflexions sur “Tassie, c’est fini…/Tassie you soon

  1. Un petit tour chez le coiffeur ne fera pas de mal:) Feliciation en tout cas pour toutes ces heures de tandem! Chapeau! Ca me donne pas envie du tout mais je trouve votre aventure remarquable! Surtout de supporter quelqu’un 24h/24 pendant si longtemps c’est pas facile, bravo! Et bon retour…

  2. Canon les photos, comme toujours.
    Mais… sachez que dans le nord il ne fait pas si pourri: le soleil brille depuis une semaine, les terrasses sont pleines, Mia pointe le bout de son nez dans son jardin, les crocus sont en fleurs, et on sera content de vous voir arriver dans le coin…
    Profitez bien des derniers moments et gros bisous.

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